• Le cas de Tananarive - 16 août 1954

    Ce cas est aujourd'hui connu grâce au travail de Joêl Mesnard, de la revue LDLN, qui a établi que :

    Le 16 août 1954 à 18h, Edmond Campagnac, ancien élève de l'Ecole Polytechnique, et qui occupait, le jour des faits, le poste de Directeur Technique d'Air France à Tananarive (Madagascar - alors territoire d'outre-mer français), était en train de discuter devant la porte de son agence d'Air France située avenue de la Libération à Tananarive, avec quelques employés, en attendant l'arrivée du courrier postal. Non loin se tenait le marché journalier avec ses senteurs enivrantes et son animation colorée. Il y avait là des milliers de badauds.

    La nuit vient de tomber, la soirée est douce, le ciel transparent. Les témoins voient alors surgir une grosse boule de lumière verte venant de l'Est. Sa trajectoire est inclinée à 45°. Ils s'attendent à ce qu'elle touche le sol dans une fantastique explosion. Rien. La boule lumineuse leur paraît frôler le palais de la Reine puis disparaît au Sud de la ville.

    Moins d'une minute après, brusquement, le phénomène réapparaît. La zone lumineuse est suivie d'un engin allongé d'apparence métallique, comparé par certains observateurs à un cigare volant. L'appareil laisse derrière lui une traînée d'étincelles brillantes, bleues, rouge sombre et blanches, longues de 50m environ. Cette fois-ci, il fait le tour des collines qui ceinturent la ville puis passe silencieusement à basse altitude (250m environ) au-dessus du marché, infléchit sa trajectoire vers le nord en longeant l'avenue de la Libération, puis vire sur sa gauche, avant d'aller semer la panique dans un troupeau de zébus parqués au Nord-Ouest de la ville : les animaux enfoncent les barrières et se répandent dans Tananarive...

    Edmond Campagnac, pilote professionnel, évalue l'altitude du phénomène à moins de 300m, sa vitesse de déplacement à 400 km/h et sa longueur totale à plus de 1000m. Il décrit l'objet comme une sorte de plasma verdâtre de la taille d'un avion et suivi d'une sorte de fuselage métallique de la forme d'un ballon de rugby.

    2 à 3 secondes après son passage, une panne d'électricité plonge la ville dans l'obscurité pendant 10mn environ. De très nombreuses personnes sont dehors par cette belle soirée d'hiver de l'hémisphère Sud. La plupart d'entre elles suivent les évolutions de ce phénomène aérien au-dessus d'une zone très peuplée.

    Pendant quelques jours, l'incident alimente les conversations. Le commandement aérien de Madagascar demande au révérend-père Coze, directeur de l'observatoire de Tananarive, de collecter les témoignages. Le temps écoulé ne permet plus de reconstituer la trajectoire exacte, mais la plupart des témoins s'accordent à dire qu'elle a comporté une descente en piqué et plusieurs virages au-dessus de Tananarive.

    De retour en France, Campagnac confia son témoignage aux plus hautes autorités civiles et militaires, ainsi qu'au Gepa.

    Enquêtant 30 ans après les faits, la revue LDLN (n° 328) à réussi à identifier 11 témoins qui ont confirmé la totalité de l'observation au-dessus de Tananarive.