• Etude de l'anomalie STS-48 par le Dr. Jack Kasher

    ( Source : NICAP)

     

    ANALYSE SCIENTIFIQUE D'UNE VIDEO FILMEE A BORD DE LA NAVETTE SPATIALE DISCOVERY LORS DE LA MISSION STS-48

    Jack Rasher, Ph.D.

    RESUME

    Le 15 septembre 1991, à bord de la Navette Spatiale Discovery, furent filmées plusieurs anomalies, en l'occurence des objets brillants qui semblaient "flotter" puis qui ont brusquement changé de direction à la suite, semble-t'il, d'un "flash" survenu dans la portion inférieure de l'image. Peu après, deux "traînées" traversent les régions précédement évacuées par certains des objets. Ce film a beaucoup attiré l'attention du fait de la possibilité que ces objets accélérants soient des vaisseaux spatiaux évoluant dans l'espace à distance de la Navette américaine. Quatre scientifiques de la NASA ayant visionné la vidéo ont suggéré que ces objets étaient des particules de glace accélérées par les fusées stabilisant la position de la Navette. Leur analyse était appréciative, et n'intégrait aucun calcul analytique.

    Ce document est une étude scientifique sérieuse de la bande vidéo. S'il s'était véritablement agit d'une particule de glace, l'auteur, en commençant par une analyse image par image de la position de l'objet principal, aurait été en mesure d'obtenir les trois paramètres de vitesse, ainsi que sa position. Au cours du processus d'analyse, il présente cinq preuves distinctes établissant que l'objet principal ne peut pas avoir été une particule de glace proche de la navette. Cette explication, ainsi que d'autres explications triviales peuvent être facilement rejetées. La seule alternative viable restante, est qu'il s'agit d'un vaisseau spatial, de même que les autres objets, lesquels ont réagi en même temps que l'objet principal et de façon similaire, sont aussi et probablement des vaisseaux. Ce document se termine par une discussion sur les implications de ces conclusions.

    Ce qui suit est le contenu principal d'un rapport que j'ai réalisé avec le soutien du FUFOR (Fund for UFO Research), qui a apporté un soutien financier partiel à ce travail. Par souci de concision, l'auteur a omis les annexes, même si plusieurs de leurs références apparaissent dans le texte. Le rapport complet peut être obtenu auprès du FUFOR.

    DESCRIPTION DES FAITS

    Le 15 septembre 1991, entre 20h30 et 20h45 GMT, la caméra vidéo située à l'arrière de la soute de la navette spatiale Discovery était dirigée vers l'horizon terrestre tandis que les astronautes étaient occupés à d'autres tâches. Un objet brillant apparait soudain juste en dessous de l'horizon, se déplaçant lentement de la droite vers la gauche, légèrement vers le haut de l'image. Plusieurs autres objets brillants étaient déjà visibles  avant cela, se déplaçant dans diverses directions. Soudain un flash de lumière se produit vers ce qui paraît être une zone inférieure gauche du plan; et l'objet principal, de même que les autres objets, changent alors de direction et s'éloignent en accélérant fortement, comme en réponse au flash. Juste après, un trait de lumière  partant de la même zone, traverse la région évacuée par l'objet principal, puis une autre traînée apparaît sur la droite du cadre, où se trouvaient deux des autres objets. Environ 65 secondes après le flash principal, la caméra pivote vers le bas, montrant une image floue du côté de la soute de la navette. L'image se recentre ensuite en pivotant en direction de l'avant de la soute, puis s'interrompt.

    J'ai obtenu les trajectoires de plusieurs des objets brillants, ainsi que des deux trainées, par transparence juxtaposée sur un écran de télévision de 13 pouces. Les résultats sont montrés en figure 1. La zone "Air Glow" est une couche située au dessus de la surface terrestre et dont la limite supérieure culmine à une altitude de 96,5 kms.

    Donald Ratch, une ufologue du Maryland, a enregistré cette séquence sur NASA Select, une chaîne TV nationale consacrée aux activités de la NASA. Trouvant la séquence assez inhabituelle, il écrivit à son sénateur, Ms. Helen Bentley, afin de lui demander d'enquêter sur l'origine et la nature possible de ces objets brillants. En outre, il contacta Vincent DiPietro, un ingénieur de la NASA au Goddard Space Flight Center à Greenbelt, Maryland, lequel trouva également trouvé la vidéo assez intéressante pour écrire à sa députée, Mme Beverly Byron, lui demandant de rechercher ce que ces objets pouvaient être.

    Ms. Byron envoya l'enregistrement à George E. Brown Jr., membre du Congressional Committee on Science, Space, and Technology, qui le montra à plusieurs membres de son équipe. Ces derniers conclurent que les objets brillants étaient probablement des particules de glace éjectées par la Navette, et que leur soudain changement de direction avait été causé par le flux de l'une des fusées latérales de la Navette servant à la stabiliser (qui changent l'orientation ou l'angle de position de la navette, en fonction de ses mouvements au cours de ses orbites autour de la Terre). Cela expliquerait aussi le flash dans la partie inférieure gauche  de l'image. Ms. Bentley envoya l'enregistrement à Martin P. Kress, un administrateur assistant au bureau des affaires législatives de la NASA. Kress le montra à quatre scientifiques de la NASA, qui confirmèrent que les objets étaient probablement des particules de glace déplacées par les fusées latérales. Pour ce que j'en sache,  à ce stade, tous ceux qui avaient proposé la solution des particules de glace avaient simplement visionné la vidéo, sans effectuer la moindre analyse scientifique complémentaire. En outre, il ressort de la lecture des lettres qu'aucune de ces personnes n'ont commenté spécifiquement les deux traînées traversant l'image plusieurs secondes après que les objets brillants aient accéléré. Il est possible qu'ils aient associé ces traînées aux autres objets lorsqu'ils parlaient de particules de glace. Vous trouverez les copies des réponses du membre du Congrès Mr. Brown et de Mr. Kress en Appendice K.

    Il existe plusieurs autres explications possibles pour les objets vus sur la vidéo, en plus de la théorie des particules de glace. Certains ont suggéré qu'ils pouvait s'agir de minuscules particules de poussière proches de la lentille de la caméra, et non des particules de glace à plusieurs dizaines de mètres de la navette. D'autres explications triviales suggèrent qu'il s'agissait peut-être de météores, de satellites, ou de débris spatiaux. Enfin, et plus spectaculairement, il aurait pu s'agir d'une sorte de vaisseau manœuvrant dans l'espace loin de la navette. C'est une hypothèse qu'il est nécessaire de retenir si aucune des autres explications ne tient la route, puisque sur la vidéo, l'objet principal accélère nettement et se déplace au-dessus de la couche luminescente de la Terre. Ainsi, il pourrait s'agir d'un engin dirigé par une intelligence au-delà de l'atmosphère; et donc il s'agirait d'un vaisseau spatial. Penchons-nous plus en détails sur chacune de ces possibilités.

    Les objets ne peuvent pas avoir été des particules de poussière à proximité de la lentille de la caméra, puisque la caméra est focalisée à l'infini, comme on peut le voir sur la vidéo lorsque la caméra pivôte  vers le bas jusqu'à ce que le côté de la soute soit visible. Comme je l'ai mentionné plus haut, la soute était évidemment hors-focus au début ; de ce fait, des particules de poussière à proximité de la caméra auraient donné des tâches  indiscernables, et n'auraient pas été visibles.

    En outre, ces objets lumineux ne peuvent évidemment pas être des météores, des satellites, ou des débris spatiaux, car aucun de ceux-ci ne peuvent changer de direction. Ce qui nous laisse seulement deux alternatives - Il s'agit soit de sondes manœuvrant dans l'espace éloigné de la navette, soit de particules de glace situées à plusieurs dizaines de mètres de la soute. Je vais maintenant donner cinq preuves distinctes que l'objet principal sur la vidéo ne peut pas avoir été une particule de glace, et devait donc être une sorte de vaisseau spatial. Une fois cela établi, je discuterai des implications extraordinaires de ces événements. 

     MATERIEL D'ANALYSE ET METHODOLOGIE SCIENTIFIQUE

    L'Université du Wisconsin comporte un laboratoire de microbiologie à Milwaukee, près du lac Michigan. Ce laboratoire, dirigé par le Dr Rudy Strickler, dispose d'équipements de recherche qui comprennent un logiciel conçu pour étudier de petites créatures vivantes filmées dans le lac Michigan. Ce logiciel utilise une grille de 640x480 pixels placée sur l'image, et les coordonnées x et y des créatures sont obtenues, image par image au 1/30e de seconde d'intervalle, tandis qu'elles nagent dans l'eau. Ce matériel et son logiciel sont parfaitement adaptés pour suivre les objets luminescents de la vidéo de la navette. Grâce à une participation du FUFOR, j'ai pu embaucher deux étudiants travaillant pour le Dr Strickler, Guy Hussussian et John Reimer, qui ont analysé plusieurs des objets de la vidéo. Pour résultat, je me suis retrouvé avec 30 coordonnées XY par seconde relatives à ces objets et ce sur de multiples plages autour du flash principal, et les coordonnées à intervalles d'une seconde et ce sur plusieurs secondes avant affinement des données. J'ai ensuite été en mesure de représenter graphiquement les données, de calculer leurs dérivées, et de calculer les moindres carrés non linéaires d'ajustement aux trajectoires, afin d'obtenir les résultats souhaités. Ma méthodologie est décrite plus en détail dans les annexes de ce rapport, et aussi dans une certaine mesure dans les sections principales.

    1ERE PREUVE QUE L'OBJET PRINCIPAL N'ETAIT PAS UNE PARTICULE DE GLACE

    La Figure 2a montre la position horizontale de l'objet principal dans le temps. Dans la figure 2b, nous voyons une partie des données sur la plus petite échelle verticale et horizontale. Ce sont les données brutes, extraites images par images de la vidéo prise par la navette. Les nombres sur l'axe vertical sont les emplacements des pixels de l'objet principal, augmentant de gauche à droite sur la bande vidéo. Ainsi, la ligne s'oriente vers le bas et la droite au fur à mesure que l'objet se déplace vers la gauche, et vers le haut à droite, lorsque les objets repartent vers la droite.

    Notez que la ligne reste même à 233 pixels à partir d'environ une seconde à 1,5 secondes. Cela signifie que l'objet s'arrête et reste là pendant cette période. On ne peut pas envisager qu'une particule de glace poussée et accélérée par le flux d'une fusée latérale se comporte ainsi. La poussée de la fusée exercerait donc une force continue sur les particules de glace, les amenant ensuite à ralentir, puis à s'arrêter à un moment précis (par exemple, à 1,2 secondes exactement), puis à commencer immédiatement à revenir vers la droite. Il est difficile de concevoir un tel mécanisme, par lequel l'échappement continu d'une fusée pourrait stopper une particule de glace, lui permettre de se maintenir immobile pendant environ une demi-seconde, puis re-partir vers la droite.

    L'objection pourrait être soulevée que l' "arrêt" est en réalité un effet d'angle de vue, comme lorsque nous nous trouvons au bord d'une autoroute à regarder une voiture passer devant nous puis s'éloigner au loin. Plus elle est éloignée, plus elle semble aller lentement. Cette objection ne tient pas la route, pour deux raisons. Premièrement, l'objet ne semblerait jamais réellement immobile - il semblerait seulement aller de plus en plus lentement. Deuxièmement (et plus important), l'endroit où l'objet principal aurait semblé s'arrêter à cause d'un effet d'angle de vue se situe à presque 300 pixels plus à gauche que l'emplacement réel de l'objet. C'est presque cinq fois plus à gauche du centre du point où l'objet était réellement, et se situe en fait hors de l'écran TV (les détails sont présentés dans l'annexe F). L'emplacement réel de l'objet principal au moment du flash et le point où il semblerait  immobile en raison d'un effet d'angle de vue sont présentés dans la figure 3. De toute évidence, l'objet s'immobilise réellement.

    Une autre partie intéressante de l'information et, éventuellement, une autre preuve que l'objet n'est pas une particule de glace, est la suivante. Dans l'annexe E, ​​je montre que les paramètres de vitesse de l'objet principal avant le flash, dans l'image de référence de la navette et en pixels par seconde, sont vx/r1 = -9,1, vy/r1 = 16,8 ± 1,0, et vz / r1 = 25,1 ± 1,0, où r1 est la distance à l'objet lorsqu'il passe par le centre horizontal de l'image. Le ratio vz / vy nous permet de tracer le vecteur indiquant la direction dans laquelle la "particule de glace" se déplacait avant le flash, et est représenté dans la vue arrière de la navette en figure 4. La force qui immobilise l'objet aurait du être dirigée vers la navette et provenir d'un point opposé, depuis l'espace. Il est difficile de concevoir comment une fusée de stabilisation pourrait faire cela.

    Dans ma description des événements donnée ci-dessus, j'ai mentionné qu'il y avait un flash de lumière dans la partie inférieure gauche de l'image. En fait, deux éclairs distincts se sont produits - un pré-flash, court, et ensuite le flash principal. Il est intéressant de noter le moment auquel surviennent les deux flashs sur la ligne à plat dans les figures 2a et 2b, le pré-flash commencant et se terminant juste avant que l'objet principal s'immobilise, et le flash principal commencant au niveau ou juste après cet instant. Le pré-flash dure 150 millisecondes, et le flash principal 400 millisecondes. Ceci est un autre problème si on considère la théorie des particules de glace. La navette a deux types de fusées de stabilisation - des fusées normales à fortes poussées, et des fusées bien plus petites (fusées vernier) pour de très petits changements d'orientation. Je montre en annexe J qu'une seule des  44 fusées de stabilisation de la navette pourrait avoir fourni l'accélération de l'objet principal, s'il s'agissait vraiment d'une particule de glace. Cette fusée était l'une des six fusées verniers. Les fusées Vernier fonctionnent par impulsions de 80 millisecondes, et par intervalles de une à 125 secondes. Les durées des deux flashs, 150ms et 400ms, ne correspondent pas à ces chiffres. Dans la figure 5, nous voyons la courbe de luminosité pour l'impulsion de 400ms, tel que fourni par Jeff Sainio, analyste photo au MUFON. La forme de la courbe suggère fortement qu'il n'y a eu qu'une seule impulsion, et non pas une combinaison d'impulsions totalisant 400ms. Selon Sainio, "....en supposant que la courbe gamma qui a produit cette courbe soit assez plate... Je doute que la persistance de cette courbe soit très déformée". Sainio a procédé à un ajustement de la persistance de la courbe, calculé en utilisant les flashs déjà montrés dans la vidéo. Cela indique que la courbe est une représentation fidèle de la luminosité réelle du flash.

    Un corollaire de cette preuve, et peut-être une preuve distincte (appelons-la preuve 1a), est la suivante. Je montre en Annexe I que si l'objet principal était une particule de glace, elle était  à environ 20m de la fusée vernier qui l'aurait fait accélérer. Je montre également ci-dessous dans la section 7 que la vitesse d'échappement de la fusée le long de la ligne menant à l'objet principal aurait été d'environ 2576m/sec. Cela signifie que l'échappement aurait atteint l'objet principal, et que l'objet principal aurait dû commencer à accélérer, dans un intervalle de temps de 65/8450 secondes (soit moins de 0,008 secondes). L'objet commence effectivement à accélérer près d'une demi seconde plus tard, soit plus de soixante fois plus tard qu'en 0,008 secondes. Il n'est simplement pas possible pour une particule de glace de se comporter de cette façon. Le pré-flash et le flash principal sont montrés en figure 6. Selon cette figure, la courbe, dans le cas d'une particule de glace, devrait commencer à tourner vers le haut et sur le côté gauche de la boîte qui définit le flash, au lieu du point où elle démarre effectivement.

    Une autre approche de la même idée est la suivante. Si l'échappement a pris une demi-seconde pour atteindre la "particule de glace", alors cette particule devait être à une distance d'environ 1280m (environ la moitié de 2576/sec.) Il est difficile d'imaginer que la particule ait pu dériver si loin que ça, et encore plus difficile de croire qu'elle aurait été encore visible à cette distance. Pourtant, un autre aspect de cette idée est donné ci-après dans la preuve 5, où les chiffres sont encore plus difficiles à concilier avec l'explication des particules de glace.

    2NDE PREUVE QUE L'OBJET PRINCIPAL N'ETAIT PAS UNE PARTICULE DE GLACE

    La seconde preuve que l'objet principale n'est pas une particule de glace prouve aussi que l'objet situé juste en-dessous à gauche n'en est pas une non plus. Cette preuve est basée sur les trajectoires des deux objets après le flash principal, et s'illustre peut-être le mieux par une analogie.

    Supposons que deux graines de pissenlit flottent, quasi immobiles dans l'air, près de ma bouche. Si je souffle sur elles, elles s'éloigneront de ma bouche le long de lignes reliant ma bouche à leurs positions d'origine (voir figure 7). Pour localiser ma bouche, il suffira de tirer ces deux lignes vers l'arrière, et ma bouche sera au point où les deux lignes se rencontrent. De même, si deux particules de glace sont au repos, et sont ensuite soufflées par une fusée vernier, nous pouvons localiser la fusée en traçant des lignes de retour le long des trajectoires des deux particules. Si la poussée d'une fusée en est l'origine, les lignes doivent se rencontrer, et doivent aboutir à l'emplacement de la fusée. Rappelons qu'en annexe J, je prouve que seule une fusée vernier pourrait avoir accéléré les objets. Les deux lignes, une fois tirées en arrière, se recouperaient à l'emplacement de cette fusée.

    Nous devons modifiée notre analogie de manière à la faire coller à la réalité. Comme je le démontrerai bientôt, le second objet était stable sur le plan horizontal, mais flottait légèrement sur le plan vertical au moment des flashs. Cela correspond à la seconde graine de pissenlit ayant un léger mouvement vers le haut quand je souffle dessus. Si nous pouvons soustraire ce mouvement vers le haut, l'énergie restante a été fournie par ma bouche. Donc, la ligne doit être tracée en direction de la vitesse finale et la composante d'origine vers le haut soustraite.

    Nous avons maintenant besoin de regarder les vitesses de l'objet principal et des objets secondaires avant et après les flashs. Notez que dans la preuve précédente, je n'ai analysé que le paramètre de vitesse horizontale de l'objet principal tel qu'on le voit dans la vidéo. C'est tout ce qui est nécessaire pour prouver ce point, en ce qu'une vitesse horizontale nulle signifie que les deux vx et vy étaient à zéro pendant toute une demi seconde. Une particule de glace ne peut pas s'arrêter et rester immobile pendant une demi-seconde dans ces deux directions. Nous devons maintenant établir que le troisième paramètre a également été nul pendant cette période. Cela peut être fait en analysant la position verticale de l'objet principal dans le temps. La courbe est représentée en figure 8, sur une période plus longue, et en gros plan en figure 9. (Notez que les données sont assez faibles pour cette courbe. Cela est dû au fait que l'objet principal n'a pas beaucoup bougé vers le haut de l'image) La position verticale reste constante pendant pratiquement la même durée de temps que la position horizontale. Les vitesses vx et vy ayant déjà été démontrée comme nulles, l'équation pour vzo (voir Annexe D),

    vzo = -d theta/dt = -(vx/r) cos theta cos theta - (vy/r) cos theta sin theta + (vz/r) sin theta, (D5b)

    s'éffondre par vzo = vz sin theta = 0. theta étant une constante non nulle, la seule possibilité est que vz est aussi nulle. En d'autres termes, l'objet principal est complètement immobile pendant cette période.

    Il nous faut maintenant établir que le second objet était immobile, ou quasiment. Dans notre analyse nous n'avons pas besoin de prouver que les trois paramètres de vitesse étaient nuls. Nous devons seulement montrer que les vitesses horizontale et verticale de la vidéo étaient nulles. La raison en est que lorsqu'un objet est en mouvement en ligne droite à vitesse constante, cet objet semblera évoluer en ligne droite à tout observateur, et ce quel que soit son angle d'observation. Ainsi, lorqu'un objet se déplacant à vitesse constante est filmé, la caméra le "verra" tracer une ligne droite dans la séquence filmée, et l'objet se déplacera aussi en ligne droite au visionnage sur l'écran TV. Donc, si l'on suit cette ligne en arrière sur un écran plat, nous verrons d'où est venu l'objet; ou, s'il a démarré à partir d'une position immobile  , nous verrons d'où est venue la poussée qui l'a mis en mouvement et fait accélérer.

    La position horizontale du second objet est montrée en figure 10, et en gros plan en figure 11. Le flash et le pré-flash sont montrés dans la dernière figure. La position horizontale n'a clairement pas changé pendant plusieurs secondes avant les flashs.

    La position verticale a probablement changé légèrement, cependant, comme le montre la figure 12 . Si l'objet était une particule de glace, la fusée vernier aurait renforcé son (très faible) mouvement vertical lors de la poussée  . La quantité d'énergie ajoutée, et donc l'accélération fournie, peut être calculée à partir de la différence de pentes des courbes de positions verticales avant et après le flash. D'après les données, ces pentes étaient de  0,95 avant le flash, et de 3,61 après. Cela signifie que 100% x (3,61 - 0,95) / 3,61 = 74% du mouvement vertical après le flash aurait été fourni par la fusée vernier . Ainsi environ un quart du mouvement à la hausse de la seconde particule doit être soustraite avant de tracer la trajectoire inverse fournie par la fusée.

    En figure 13 nous voyons les deux lignes que nous devons comparer. La trajectoire de l'objet principal est simplement prolongée en ligne droite vers l'arrière, puisque l'objet était complètement immobile. La fusée vernier doit donc se trouver quelque part sur cette ligne. La ligne de vitesse du second objet  est déterminée en choisissant un point sur sa trajectoire après le flash. Nous avons ensuite tracé un triangle rectangle reliant les deux points avec les barres horizontale et verticale. Supposons que le mouvement horizontal et que les trois quarts du mouvement vertical sont  produits par la fusée vernier , nous traçons alors une ligne partant des trois-quarts de la hauteur de la branche verticale du triangle, en arrière à travers la position de l'objet au moment du flash. La fusée doit être située quelque part sur cette ligne.

    Évidemment, les deux lignes divergent - il n'y a aucun moyen qu'elles se croisent jamais en quelque point. S'il s'était agit  de particules de glace accélérées par une éventuelle poussée de fusée vernier, les deux lignes devraient se rencontrer à un moment donné. Cela prouve que les deux objets ne sont pas des particules de glace accélérées par une fusée de stabilisation.

    Nous pouvons étendre notre discussion et inclure les deux objets lent et rapide situés à l'extrême droite en figure 13, bien que leurs cas ne soient pas aussi nets, car ils se déplacaient tous les deux  au moment du flash principal. Si nous supposons que ces deux "particules de glace" ont été poussées par la fusée vernier et que leurs trajectoires finales coïncident avec les directions du souffle, alors nous pouvons tracer des lignes droites  arrières vers l'origine et donc opposées à leur parcours final, et ces lignes doivent également aboutir à l'emplacement de la fusée vernier. Les lignes divergent évidemment beaucoup plus que ne le font les deux premieres; mais notre argument est plus faible à cause de notre hypothèse sur la force d'échappement de la fusée.

    3EME PREUVE QUE L'OBJET PRINCIPAL N'ETAIT PAS UNE PARTICULE DE GLACE

    En Annexe I, nous voyons que la vitesse finale réelle de la "particule de glace" aurait été de 1m68 ± 21cm/sec, et qu'elle aurait été à 23ù68 ± 1m62 de la caméra quand elle a traversé le centre horizontal de l'écran. Dans l'annexe B, je montre aussi qu'une particule de glace devrait atteindre une vitesse finale égale à 98% de la vitesse d'échappement de la fusée vernier. Cette vitesse est d'environ 2682m/sec sur l'axe central de l'échappement. Les vitesses vy et vz de l'objet étant respectivement de 91cm ± 15cm et 1m25 ± 15cm par seconde (voir Annexe I), l'objet est à un angle de 53,6 ± 7,8 degrés dans le plan yz par rapport à cet axe central. Ainsi, l'angle maximal sur le plan yz entre le vecteur vitesse de l'objet et l'axe central des gaz d'échappement de la fusée vernier est presque supérieur à 61 degrés. La Figure 14 montre un profil de vitesse calculé pour l'une des fusées vernier principales. Ce chiffre a été tiré d'un article sur la modélisation de diffusion du panache présenté en Octobre 1990, par Don J. Pearson, soit lors du Rockwell International ou au Johnson Space Center à Houston (le papier m'a été donné par James Oberg). Le long de l'axe central, la vitesse d'échappement est de 3708m/sec. Alors qu'à environ 61 degrés, elle n'est pas très inférieure à 3597m/sec - soit environ 96% de la vitesse le long de l'axe central. En d'autres termes, il y a très peu de chute de vitesse lorsque le gaz se détend loin de l'axe central. Ce qui est logique, puisque l'extension se produit dans le vide, où le gaz ne peut pas perdre d'énergie par collision avec des molécules atmosphériques.

    Si nous supposons que les panaches de gaz de la fusée vernier se comportent de façon similaire, alors la vitesse d'échappement de la fusée à l'emplacement de la particule de glace présumée est d'environ 96% des 2682m/sec sur l'axe central, soit environ 2576m/sec. Ainsi, la particule de glace devrait avoir une vitesse terminale de 0,98 x 0,96 x 2682m/sec, soit environ 2523m/sec. Bien évidemment, les 1,7m / sec calculés ci-dessus est un ordre de grandeur trop petit, et donc nous devons en conclure pour la troisième fois que l'objet dans la vidéo n'aurait pas pu être une particule de glace à proximité de la navette.

    4EME PREUVE QUE L'OBJET PRINCIPAL N'ETAIT PAS UNE PARTICULE DE GLACE

    La quatrième preuve est relativement brève, et beaucoup plus simple que les trois précédentes. C'est aussi une variante sur la base de la première preuve. Rappelons que l'objet principal était immobile environ une demi-seconde lors du flash principal, puis s'est mis en mouvement ascendant droit, avec une forte accélération. L'intervalle de temps entre le début du flash principal jusqu'à ce que l'objet principal a commencé à accélérer est d'environ une demi-seconde. Ce qui devrait vraisemblablement correspondre au temps de déplacement du flux de  poussée de la fusée à travers le vide jusqu'à la "particule de glace." En annexe I, nous voyons que l'objet devait se situer à 19,51m ± 1,31m de la fusée Vernier - au maximum 20m82. Ainsi, la vitesse d'échappement de la fusée aurait été d'environ 19,81m/0.5sec soient 39,62m/sec. Ce sont aussi des ordres de grandeur inférieurs aux 2530m/sec nécessaires, et c'est la quatrième preuve que l'objet principal ne peut pas avoir été une particule de glace.

    5EME PREUVE QUE L'OBJET PRINCIPAL N'ETAIT PAS UNE PARTICULE DE GLACE

    Un autre moyen et peut-être le plus efficace pour localiser les particules de glace présumées serait le suivant. Nous avons déjà vu en Annexe I que l'objet doit être situé entre la caméra et l'horizon, sur une ligne reliant la caméra à l'objet comme vu sur l'écran. J'ai également montré plus haut que la "particule de glace" aurait eu à atteindre une vitesse finale d'environ 2530m/sec. Nous pouvons calculer où ce serait en calculant un ratio simple, utilisant les valeurs calculées en Annexe I :

    (2530m/sec)/(1,68m/sec) = distance/23,68m,

    où 23,68m est la distance à l'objet lorsqu'il passe par le centre horizontal de l'image. Ce qui donne une distance de 35753m, soient près de 35,75km. La situation est illustrée en Figure 15. La vue est du dessus, et le nez de la navette pointe vers le haut de la figure. (Le cercle représentant la navette est très exagéré. A cette échelle, la navette ne serait qu'un point d'eviron 0.3mm de diamètre. De même que si la particule de glace mesurait 30cm de diamètre, elle ne serait qu'un point d'environ 0.0025mm).

    Le deuxième problème est beaucoup plus grave. Rappelons que nous connaissons la direction de déplacement de la particule après le flash. Ainsi il nous suffit seulement de de remonter le long de cette ligne pour localiser la position nécessaire de la fusée vernier   à l'origine de son accélération   dans cette direction. A partir du diagramme, il est clair que la fusée devrait être située près de 24km  en dessous de la navette. Ceci est clairement inacceptable, et constitue une nouvelle preuve que l'objet n'était pas une particule de glace.

    QUELQUES CONSIDERATIONS RELATIVES A L'OBJET PLUS RAPIDE A L'EXTREME DROITE DE LA VIDEO 

    J'ai également étudié l'objet le plus rapide,  situé sur le côté droit de la vidéo. De fait, il ne s'arrête pas avant ou pendant le flash, et son mouvement exige une analyse plus complexe que pour celle réalisée sur l'objet principal. En outre, il se déplaçait plus lentement que l'objet principal, et donc les données sont plus marquées. Ces deux considérations rendent sa vitesse finale plus difficile à calculer. Mais il est néanmoins instructif de considérer une des particularités de cet objet.

    J'ai pris des dérivés numériques des données tant pour les positions horizontales que verticales, avec les mêmes intervalles que pour l'objet principal. Cet objet ne s'étant pas immobilisé pendant le flash, j'ai utilisé la même méthode du début à la fin des données, de la constante de vitesse initiale à la période d'accélération de la constante de vitesse finale. (Encore une fois, si nous supposons que l'objet était une particule de glace, elle doit avoir eu une vitesse initiale et une vitesse finale). Ce processus devrait permettre de déduire partiellement la période d'accélération; mais comme la même méthode a été utilisée pour les positions horizontales et verticales , les vitesses calculées peuvent être comparées et analysées. Les courbes de vitesse horizontale et verticale sont présentées en figure 16. Les plages d'accélération des courbes montrent que l'objet rapide s'est comporté d'une façon très étrange. Il a effectivement commencé à décélérer sur le plan horizontal d'environ 2/10èmes de seconde s avant de commencer à accélérer vers le haut. Il est très difficile de comprendre comment une particule de glace pourrait faire cela. C'est comme si quelqu'un qui conduirait une voiture fesait un dérapage à droite. L'individu commencerait par enfoncer les freins, ce qui ralentit la voiture sur sa trajectoire initiale, et puis tournerait à droite. Mais une particule de glace, contrairement à la voiture, aurait à réagir immédiatement dans les deux sens au moment où elle serait frappée par l'échappement d'une fusée. Elle ne peut pas seulement réagir à une partie de l'échappement en ralentissant dans une direction, puis réagir au reste, en accélérant vers le haut.

    CONCLUSIONS ET IMPLICATIONS

    Je réalise que j'ai passé beaucoup de temps à prouver que l'objet principal de la vidéo n'était pas une particule de glace (que certains pourraient juger excessif). Mais je pense qu'il était absolument nécessaire de le faire. Comme je l'ai montré ci-dessus, il n'y a que deux explications possibles - soit les objets étaient des particules de glace proches de la navette, ou bien il s'agissait de vaisseaux manœuvrant dans l'espace, loin de la navette. La théorie des particules de glace doit être parfaitement analysée et totalement écartée, parce que les implications sont vraiment extraordinaires si les objets étaient vraiment des vaisseaux spatiaux.

    Premièrement, examinons les possibles accélérations en cause. Je n'ai pas été en mesure de déterminer à partir de la vidéo à quelle distance de la navette se trouvait l'objet principal. La navette se situant à environ 571km au-dessus de la Terre quand la vidéo a été tournée, l'horizon devait se situer à un peu plus de 2735km de distance de la navette. Evidemment l'engin était quelque part entre la navette et cette distance. Comme indiqué en Annexe I, nous pouvons calculer la vitesse finale de l'engin si sa distance à la navette est connue. Nous pouvons alors faire une approximation de son accélération à cette distance en utilisant la figure H4 en Annexe H pour déterminer Av / At pour la partie ascendante de la courbe. J'ai choisi une valeur de 1 seconde pour At, ce qui signifie que la valeur Av était proche de 0.9 de la vitesse finale. Les résultats de ces calculs à différentes distances sont donnés dans le tableau suivant. Les accélérations sont exprimées en g et les vitesses finales en miles par heure. Consultez le tableau.

    A l'exception de la distance d'un mile, ces chiffres dépassent de loin les capacités de n'importe quel engin terrestre connu. Même si l'engin n'était qu'à 10 miles de distance, une accélération de 100g aplatirait complètement un pilote humain. Si l'engin se trouvait à l'horizon, alors il se comportait plus comme dans Star Trek que dans Star Wars.

    Et quelles étaient les deux traînées qui ont traversé les régions quittées par l'objet principal et deux des autres objets à l'extrême droite ? J'avoue que je spécule; mais on doit au moins se demander s'il s'agissait d'une sorte de missiles tirés sur le vaisseau spatial, et si plusieurs des vaisseaux n'ont pas changé de direction pour éviter d'être touchés. Des tirs de missiles sont évidemment un acte hostile aux implications effrayantes. Cela implique que ceux qui ont tiré ces missiles considéraient le vaisseau comme une menace, qu'ils disposaient de systèmes d'armes qui, selon eux, seraient capable de frapper l'engin, et que la détection de cet engin n'est pas le fruit du hasard.

    Permettez-moi de spéculer davantage. Il me semble que tirer des missiles sur des objets situés à seulement un mile de la navette serait très dangereux. Si les traînées sont  vraiment des missiles, alors je soupçonne que le vaisseau spatial se trouvait à  au moins dix miles de distance de la navette, et probablement beaucoup plus loin. Cela signifie qu'ils ont accéléré d'une manière que nous attribuerions plus naturellement à des engins extraterrestres, et qui serait fatale pour tout pilote humain, sur la Terre.

    Une autre interprétation possible a été suggérée par Richard Hoagland. Il spécule que ces engins pourraient avoir été des cibles fictives mises en place par nos militaires, et que les traînées étaient le produit de canons électromagnétiques développés dans le cadre d'un programme militaire américain top-secret. La bande analysée serait alors une capture vidéo d'un test de ces armes. Cette interprétation aurait au moins l'avantage d'écarter l'aspect hostile de ces événements. Mais les implications d'un tel scénario sont également tout à fait extraordinaires. Le programme Star Wars initié par le président Reagan en 1983 n'a pas été développé au point d'être opérationnel, et ne le sera probablement pas avant au moins dix ans, s'il l'est jamais un jour. Donc tout programme top-secret qui pourrait avoir été vu sur la vidéo de la navette aurait dû être développé depuis un long moment, peut-être même des décennies. Cela implique un niveau de secret pour de tels achèvements scientifiques, qui est bien au-delà de ce que l'on pourrait normalement imputer à l'armée de nos jours, ou à tout établissement scientifique. Cela implique également que le système actuel de Guerre des étoiles a été un énorme gaspillage d'argent, puisque de tels systèmes de défense auraient déjà été secrètement développés au fil des années au point d'être opérationnels.

    Source : MUFON 1994 International UFO Symposium Proceedings, pages 108-136, Jack Kasher.

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