• Ce que dit la science ?

    ...à ce jour ? Pas grand chose !

    Motif ?
    Données physiques insuffisantes, inaccessibles ou inexploitables !!


    Il apparaît indispensable de rappeler ici quelques rudiments relatifs à ce qu'est la démarche scientifique dont voici brièvement énumérées les étapes successives :
    - Observation et recueil/enregistrement de données physiques : c'est à ce stade que ça bloque - les observations sont trop fugitives, imprévisibles et insaisissables en termes de recueil de données... Les seules données un tant soit peu tangibles consistent en des enregistrements par différents appareils de détection radar, photo, vidéo et autres, mais souvent encore trop difficiles à interpréter pour le peu qui en est divulgué publiquement et très majoritairement détenues par des autorités (militaires, politiques, etc...) peu enclines à en dévoiler la teneur précise et détaillée.
    Les Observations de la "Grande Muette" : pourtant, considérant la quantité notable de cas de "rencontres" en vol avec des Ovnis par des pilotes militaires, nul ne peut nier que les armées de beaucoup de pays dans le monde possèdent au minimum des enregistrements radars (radars embarqués à bord des appareils, et radars au sol), ainsi qu'un nombre notable de témoignages de Pilotes. Car il est évident que si les Pilotes rechignent à soutenir devant leurs supérieurs qu'ils ont vu un Ovni ou un appareil non identifié, ils ne peuvent évidemment pas se soustraire aux debriefings lorsque ces rencontres sont accompagnées d'enregistrements radars, surtout si elles ont été en même temps suivies par les contrôleurs au sol.
     Considérons ensuite les équipements : radars, lasers, photo, vidéos dont sont dotés les appareils militaires standards (hélicoptères, et avion de chasse notamment), matériel dont la qualité et les performances se sont fortement accrûes au fil du temps... Il est alors difficile de croire que les militaires de plusieurs pays ne disposent pas de données vidéos exploitables (classique et infrarouge not.).
     - Formulation d'hypothèses : domaine de prédilection des ufo-gogos en tous genres (croyants , pseudo-sceptiques ou zététiciens de tous ordres qui en sautant allègrement la 1ère étape, concourent tous à alimenter le plus large spectre d'hypothèses et de rumeurs humainement imaginables,  et ce bien souvent sans détenir eux-mêmes le moindre commencement de données issues de l'observation et scientifiquement exploitables)
    - Expérimentation
    - Modélisation / calculs théoriques
    - Déductions consécutives à l'expérimentation et à la modélisation
    - Simulation numérique (éventuellement)
    - Publication dans des revues scientifiques à referees

    Lorsque les Ovnis sont traités dans les médias et que le sujet est débattu, les journalistes se tournent souvent vers un scientifique "sélectionné" pour lui demander son éclairage d' "expert" et finir sur l'illusion d'une conclusion intelligente. Le Phénomène Ovni fait alors malheureusement l'objet d'une confusion systématique et persistante dans l'esprit du public en général, car les biais qui se posent alors la grande majorité du temps tiennent à deux facteurs :
    - Le choix par des journalistes peu informés ou incompétents des cas pris en références.
    - La méthode d'approche consistant à soummettre ces cas au "verdict" d'un pseudo-expert scientifique.
     
    Un mauvais choix systématique : ce mauvais choix consiste bien trop souvent à soumettre aux scientifiques des cas d'observations visuelles faites par des citoyens lambdas, en l'absence au moment de ces observations, de tout moyen de contrôle, de détection, de recueil et d'enregistrement de données - les rares appareils photographiques et les circonstances de leur utilisation aboutissent toujours à des clichés de qualité fort médiocre absolument réfutables et les rendant impropres à l'exploitation en tant que données à caractère et valeur scientifiques. Et bien que parmis ces observations se cachent peut-être des cas absolument sérieux, il est impossible de le savoir avec certitude, et une simple et courte analyse de leur faible contenu scientifique suffit alors, au cours d'un débat, à en disqualifier tout caractère sérieux et consistant et à établir la vacuité du sujet rapporté aux cas évoqués. Si bien qu'à la fin, le sujet dans sa globalité n'est même plus digne d'intérêt. Tout juste bon à être ridiculisé. Et l'on assiste alors à une parodie de journalisme, dénuée de toute valeur scientifique.

    Et pourtant il existe une seconde catégorie de cas bien plus consistante : celle des incidents aéronautiques impliquant des pilotes civils ou militaires, ou des scientifiques, avec supports d'observation multiples (visuel, jumelles, lunettes astronomiques, radars au sol et/ou embarqués, photographiques, caméras optiques, infrarouge, etc..., effets sur l'électronique de bord, etc...). Ici, les données semblent nettement plus consistantes et sérieuses, bien qu'incomplètes et difficiles à interpréter, mais elles sont très rarement portées à la connaissance et à la disposition des médias et du grand public. Détenues par les autorités aéronautiques civiles et militaires, peut-être ces données sont-elles rigoureusement compilées, documentées et contextualisées, mais aucun citoyen lambda n'y a le moindre et libre accès et ne peut avoir la certitude que ces données sont librement accessibles à tout scientifique neutre, indépendant et désireux d'étudier rigoureusement le sujet. Nouveau mystère...

    La méthode de l'expert scientifique que l'on interroge : prenez un cas "trivial" d'observation, appartenant à la 1ère catégorie, et donc vide de toute données dignes d'interroger la curiosité d'un scientifique, soumettez-le à l'expertise de ce dernier,  il ne fera alors que vous donner son avis sur la base de ce que vous lui aurez soumit, et vous n'obtiendrez que l'avis d'un homme interrogé sur un sujet qui le dépasse et qu'il n'aura que très rarement étudié à fond mais qui sera sauvé par la vacuité du cas évoqué, qui s'avèrera évidemment simple et facile à discréditer. Le scientifique ne perdra pas la face, au contraire il en ressortira flamboyant de logique primaire et d'intelligence, voir même héroïque. Logique ne rime malheureusement plus avec sagesse et rigueur, et ce depuis bien longtemps, surtout dans les médias.  L'avis de l'individu en question, parcequ'il est un scientifique dans un domaine quelconque sera interprété, par le journaliste et par le public, comme un verdict énoncé au nom même de la Science, l' "expert" ayant statué ! Et c'est ainsi qu'amalgame et confusion commencent, et que le discrédit autour du phénomène s'amplifie. Le cercle est vicieux tout autant qu'absurde. La 2ème catégorie continue de rester ignorée mais continue aussi et malgré tout d'exister et de rester sans réponses concrètes de la science.
     
    Un exemple parmis tant d'autres
    Il y a une vingtaine d'année, au cours d'une émission de télévision, André Brahic, célèbre astrophysicien , déclarait : "S'il y avait des Ovnis, des astronomes les verraient". L'un des interlocuteurs présent sur le plateau, Alain Esterle (Ingénieur au CNES), lui répond alors : "Monsieur Brahic, les avions existent !".
     
    Surpris, l'astrophysicien ne semble pas comprendre mais répond tout de même : "Naturellement, bien entendu". Alain Esterle achève alors Brahic en démontrant le ridicule de sa posture non scientifique : "Pourtant, avec vos télescopes, vous ne les voyez pas !". (tous les astronomes, scientifiques et ingénieurs savent bien que les téléscopes ont un champ tellement étroit qu'ils ne permettent pas d'observer des objets aussi petits qu'un avion ! Et que l'activité des astronomes consiste à observer l'espace lointain de façon statique et bien souvent au travers d'écrans d'ordinateurs...).

    André Brahic fut tellement interloqué qu'il ne put évidemment ni répondre, ni conclure ni contester : cet "expert", ce "grand scientifique" aux yeux des médias, pris les doigts dans la déconfiture de sa mauvaise foi, de son incohérence et en flagrant délit d'irrationnalité ! Et en flagrant délit de déni aussi : car il existe bel et bien des cas d'astronomes ayant observé des Ovnis (mais pas au télescope bien sûr, quoique...). Il aurait suffit à cet astrophysicien de se pencher un minimum sur le sujet pour l'apprendre et donc s'éviter le ridicule.

    Quelques exemples ? Le 1er décembre 1965, le Révérend Père Reyna (à la fois jésuite et astronome) et ses assistants ont constaté la présence, sur un cliché pris à l’Observatoire d’Adhara (Buenos Aires, Argentine), de disques noirs "planant" entre la Terre et la Lune. Le 14 novembre 1964 la même équipe avait repéré un Ovni très près du satellite Echo 2. Il avait fait un demi tour puis avait filé dans le ciel. Cet objet, qui réapparut à deux autres reprises, avait au début la forme d’un cigare, puis celle d’une sphère. Aucun objet stellaire, ni satellite n'est capable de faire demi-tour et d'inverser sa trajectoire de cette manière. Il y a au minimum de quoi interroger la curiosité d'un scientifique, ne pensez-vous pas Mr Brahic ? Sa partie supérieure était verte, son centre jaune et ses bords bleus, sa vitesse était quatre fois celle d’Echo 2 et son diamètre apparent a été estimé à trois fois celui du satellite (soit 120 mètres). En 1966 la même équipe vit cinq Ovnis se déplacer en V, la progression dans le ciel se faisant dans un mode horizontal.

    En l’espace d’environ huit mois (d’octobre 1967 à mai 1968) l’astronome Gabriel Alvial Caceres a pu observer (à l’Observatoire d’El Infernillo, Chili), à quinze reprises, des objets pouvant s’arrêter net en cours de trajet. Le 14 mai 1968 l’un d’eux a été photographié. Il avait l’apparence d’un énorme disque brillant et il s’est tenu immobile à 2100 mètres d’altitude durant environ une heure. Sur la photo on voit un objet en forme de dôme au-dessus des montagnes…

    On pourra se référer au catalogue d’Adolf Schneider, lequel a cité 114 cas d’observations de phénomènes célestes et spatiaux inexpliqués faites par des astronomes professionnels.

    Pire encore ! Près de 20 ans après, lors d'une interview sur BFM TV du 6 juin 2008 au micro de JJ Bourdin, ce même André Brahic, interrogé au sujet des Ovnis, osait déclarer que toutes les observations, pour ceux qui connaissent le ciel, étaient expliquées et nous encourageait nous, citoyens lambdas à mieux regarder, connaître et comprendre le ciel.

    De deux choses l'une : soit ce scientifique n'a pas retenu la leçon ni fait le moindre effort ni manifesté la moindre curiosité scientifique pour s'informer sérieusement sur le Phénomène Ovni - dans ce cas là, sachant qu'en 20 ans il en a pourtant eu largement le temps, on peut donc alors affirmer qu'il n'a aucune excuses ! Soit il en sait plus qu'il ne veut bien le reconnaître et il a fait sciemment l'imbécile devant les caméras de BFM TV - ce qui en ferait quelqu'un d'encore plus coupable et d'encore plus malhonnête vis-à-vis du grand public !

    Mais c'est malheureusement ainsi que fonctionnent de nombreux sceptiques et pas des moindres !

    L'irrationnel n'a pas besoin de prendre l'apparence de "créatures sorties de contes de fées" ni de donner dans le sensationnel de bazar : l'irrationnel se niche au creux des nombreux raisonnements sophistes que développent les pseudos sceptiques de tous poils qui, et c'est bien là le pire et le plus malhonnête, osent bien souvent se revendiquer du rationnalisme et osent parler "au nom de la science" et la pervertir insidieusement.

     La méthode hypothético-inductive ou l'art de l'Anti-Science

    La méthode hypothético-inductive consiste à formuler une hypothèse afin d'en induire des conséquences observables futures (prédiction) - mais également passées (rétrodiction) - permettant d'en déterminer la validité probabiliste.

    La question de la vérification d'une hypothèse renvoie en particulier au problème de l'  induction, au cœur de la philosophie des sciences empiristes. L'induction ne permet pas de valider des théories scientifiques. Contrairement à la notion de déduction à condition que pour cette dernière, ses prémisses soient établis expérimentalement, indéfiniment reproductibles et irréfutables.

    C'est à cette méthode hypothético-inductive si particulière que se retrouvent souvent réduites de manière abusive de pseudos démarches scientifiques autour du phénomène Ovni. Il est complètement simplificateur et parfaitement illusoire de croire que la science pourrait se résumer à la seule application de cette méthode.

    Comme s'il était possible de ramener un tel phénomène, si complexe et autant réfractaire au recueil de données physiques de qualité, à une solution simple et non problématique (  Réductionnisme). Peut-on raisonnablement soumettre le phénomène de l’émergence de structures complexes ou bien la Physique Quantique au réductionnisme par exemple ? Evidemment non !

    L'usage abusif et systématique de cette méthode pour expliquer le Phénomène Ovni, révèle la vacuité de nombreux arguments utilisés en Ufologie, par la plupart des ufologues (sceptiques, zététiciens, tenants de l'HET, etc...), lesquels se perdent continuellement dans de vaines arguties et conjectures stériles et souvent triviales, et ce depuis que le phénomène existe.

    Cet usage abusif disqualifie aussi les ufologues qui se réclament des sciences humaines, lesquelles sont par définition impropres à démontrer l'existence d'objets physiques conventionnels  et autres phénomènes physiques ou météorologiques connus quels qu'ils soient, et à fortiori celles d'objets non conventionnels (inconnus) ou de phénomènes physiques ou climatiques inconnus.

    Quelles que soient la nature physique, chimique, biologique, etc... de tous ces objets et phénomènes, les sciences humaines sont impropres à en expliquer et à en décrire la physique et elles n'ont d'ailleurs absolument pas ces objectifs ni cette vocation.

    Ne disposant d'aucunes données physiques scientifiquement exploitables, le phénomène Ovni est ignoré de la Science.

    Mais pas de tous les scientifiques (des pires aux meilleurs). La nuance entre science et scientifiques est d'ailleurs fondamentale. Ces derniers, par leurs déclarations intempestives sur le sujet des Ovnis, ne se comportant souvent guère mieux que comme de vulgaires ufologues ne se basant que sur leurs propres opinions et croyances infondées.

    Le Phénomène Ovni se trouve ainsi et par voie de conséquence, livré aux ufologues en tous genres. Ufologues dont les rangs sont constitués de citoyens ordinaires, de techniciens ou ingénieurs, de journalistes ainsi que de quelques scientifiques souvent laxistes et égarés, qui se comportent alors comme tout sauf comme des scientifiques. L'usage de l'argumentation  Ad personam domine souvent les pugilats qui confrontent les différents "courants de pensée" de l'ufologie.

    Ne vous y trompez pas : abandonnant toute forme de science et de rigueur logique, n'importe qui peut  se laisser aller à l'ufologie et s'improviser ou se prétendre ufologue. Même des scientifiques de haut niveau et considérés comme très sérieux. L'Ufologie est une sorte de "science du peuple", dépourvue de méthode scientifique, et dont la grande richesse de son argumentation relève quasi-exclusivement du  Sophisme. Il s'agit de persuader à défaut d'être en mesure de démontrer.

    A noter que ce travers touche autant des scientifiques, que des journalistes ou des citoyens ordinaires. Toutes les catégories de citoyens sont susceptibles d'en être affectées.

     

    Ce que dit la science   Vs   Ce que disent les scientifiques

    A ce sujet : ne confondez surtout jamais ce que dit la Science lorsqu'elle est appliquée avec méthode, et l'avis personnel que peut énoncer n'importe quel scientifique hors cadre, hors méthode, en dehors de ses seuls domaines de compétence et en dehors de son travail effectif en laboratoire ou sur le terrain.

    L'avis "personnel" d'un scientifique n'a jamais valeur de faits/données établis et scientifiquement prouvés.

    L'avis "personnel" d'un scientifique est toujours symptomatique et révélateur de ses propres croyances.

     

    Les bonnes affaires du "petit marché aux croyances"

    Beaucoup de gens ont tendance à croire ce que croient les scientifiques et à adopter parmi ces croyances, celles qui les arrangent - chacun faisant alors son "petit marché aux croyances".

     

    la Théorie générale