• François Louange

    Docteur-ingénieur en traitement du signal, François Louange  a travaillé 10 ans pour l’ESA, en Allemagne et en Espagne, sur des systèmes de traitement de données de satellites. Consultant de la DGA pendant 10 ans, dans le cadre du programme de satellites d’observation Hélios, il a créé et dirigé le CEPIA (Centre Expérimental de Photo-Interprétation des Armées) où a été mis au point le concept de PIAO (Photo-Interprétation Assistée par Ordinateur), avant de créer et de diriger pendant 20 ans la société Fleximage, spécialisée en logiciels opérationnels d’analyse d’images pour le renseignement. Après le rachat de Fleximage par Aerospatiale, puis son intégration au sein d’EADS Defence & Security, François Louange est de nouveau consultant indépendant.
     
    Il s'intéresse aux problématiques des Ovnis depuis les années 1970. Alors qu'il travaille à l'ESA en 1975, il interroge André Lebeau à ce sujet. Il ne réussira néanmoins pas à faire de l'ufologie professionnelle dans ce cadre. Il revient ensuite en France, travaillant comme consultant pour la Défense.

    GEPAN et SEPRA

    Il sert pendant de nombreuses années auprès du GEPAN puis du SEPRA en qualité d'"expert" de tout ce qui tout à l'analyse de documents films, etc. bandes audio, et  comme spécialiste de l’analyse de photos et des systèmes de surveillance de l’espace (projet européen Eurociel, projet Spoc).
     
    Il a participé en 1997 au colloque international de Pocantico sur les traces physiques associées aux ovnis, organisé par la fondation Rockefeller. Chargé en 2001 par la direction générale du Cnes de réaliser un audit sur le SEPRA, il a présenté des recommandations qui ont conduit à la création de l’actuel GEIPAN, pour lequel il effectue des travaux sur la photographie numérique.

    Il a également également l'occasion de travailler sur un sujet asymmétrique, une étude lancée par le GEPAN sous l'impulsion du président Hubert Curien, consistant en un état de l'art sur les moyens et technologies de surveillance l'espace (incluant météorites, satellites, phénomènes rares de type astronomiques et pollution), mais qui échouera suite aux pressions des pollueurs.

    Louange réalise également la Note technique n° 18 (Système d'acquisition et d'analyse de spectres photographiques, le point sur l'utilisation des réseaux de diffraction) du 15 mars 1983 pour le GEPAN.
    Fleximage (1989)

    En 1989 il fonde et est directeur général de Fleximage, spécialisée dans la photo-interprétation par ordinateur, fournissant tous les services secrets français, européens et de tas de pays les logiciels qui permettent de dépioter les images prises satellites ou autres capteurs. Par la suite Fleximage, detenant 95 % du marché de l'interprétation photo en France et dans d'autres pays, deviendra une filliale de l'Aérospatiale.
    Pocantico (1997)

    Du 29 septembre au 4 octobre 1997, Louange participe au symposium de Pocantico en tant que scientifique chargé d'évaluer les travaux présentés par les enquêteurs.

    En Février 1998, Louange participe à un déjeûner au Fouquets préparant un Hors Série de VSD sur les ovnis tels qu'apréhendés par des scientifiques. Au sujet du problème ovni, il déclare : Le point de départ c'est qu'il existe des milliers, des millions de témoignages. Cà c'est incontournable, c'est un fait. Donc la science se doit de répondre. Si je suis un peu provocateur, je dirais le SETI c'est un luxe, les UFOs c'est une obligation morale, il faut répondre aux gens. Même si 9 fois sur 10, voire plus, la réponse in fine se fait en terme de causes connues, il faut répondre.

    En 1999, Louange participe au VSD HS publiant le rapport COMETA.

    Audit du SEPRA (2001)
    En 2001, face à des pressions internes au CNES pour supprimer le SEPRA, son directeur général, Gérard Brachet, commande un audit à Louange. La situation du SEPRA était difficile, et ses relations avec le département de la communication du CNES étaient mauvaises. Il y avait des pressions au sein de l'agence pour le supprimer, se souvient ce dernier. Louange interroge une trentaine de personnalités, scientifiques (parmi lesquelles Gérard Mégie, le président du CNRS, ou René Pellat, le haut-commissaire à l'énergie atomique), militaires de haut rang, députés et journalistes. Pratiquement toutes ces personnalités estiment qu'il faut poursuivre l'activité du SEPRA, ne serait-ce que parce qu'il existe une demande du public à ce sujet. Il vaut mieux assurer une activité modeste sur le thème des ovnis, dit par exemple René Pellat, plutôt que de laisser se développer toutes sortes de rumeurs. Et il existe un intérêt scientifique réel, souligne entre autres Gérard Mégie, parce que de nombreux phénomènes atmosphériques restent mal compris. Dans son rapport remis à Gérard Brachet, directeur général du CNES, début 2002, Louange recommande donc une augmentation des moyens du SEPRA (un budget modeste de 140000 €/an avec 3 permanents) pour poursuivre ses enquêtes et pour communiquer. Pour lui, il est logique de ne pas l'ignorer complètement (le phénomène ovni) et lui consacrer un effort, modeste mais suffisant pour espérer faire réellement progresser sa compréhension.

    Cependant il tombe aux oubliettes : Brachet quitte le CNES en Septembre, et le nouveau président, Alain Bensoussan, ne cache pas son hostilité envers la poursuite des activités du SEPRA. Toutefois, le rapport Louange est transmis au CNRS, à l'Académie des sciences, la gendarmerie ou encore à l'aviation civile. Les dirigeants de ces organismes seraient pour la plupart favorables à participer à un comité scientifique du futur SEPRA.