• Ce que dit la science : Science et Energies / Fusion Froide

    Source : newenergyandfuel.com

    Traduction

    Fusion froide : Expérience confirmée par the Sweden’s Skeptics Society

    Le 29 mars 2011 a eu lieu une nouvelle démonstration des réacteurs "E-Cat" à Fusion Froide de Rossi et Focardi, en Italie. Cette fois-là, d'éminents observateurs de la Sweden’s Skeptics Society s'étaient déplacé.

    Cette démonstration a été beaucoup plus explicative que la précédente en janvier. Elle a été réalisée sur une version beaucoup plus petite du réacteur. Le réacteur précédent avait un volume intérieur d'environ un litre. Le dernier système a un volume de réacteur de seulement 1/20ème de litre. Quatre réacteurs ont été présentés dont un a été testé. Les trois autres appareils étaient ouverts de sorte que les observateurs puissent voir l'organisation interne des réacteurs.

    Le réacteur à Fusion Froide de Rossi dévoilé. Cliquez sur l'image pour l'aggrandir. Image credit pesn.com

    Ce nouveau réacteur est constitué d'une cuve en acier inoxydable, placée sur l'axe d'un tube en cuivre. L'eau s'écoule entre le tuyau de cuivre et la cuve en acier du réacteur. Il y a des ouvertures permettant la circulation de l'eau et de l'hydrogène. Le réacteur est activé par du courant circulant à travers une résistance enroulée autour du tuyau en cuivre. Quand une certaine température est atteinte, la réaction commence.

    La Swedish Skeptics ou Vetenskap och Folkbildning (VoF) est une organisation suédoise à but non-lucratif. Elle a pour objet de promouvoir l'éducation populaire sur les méthodes scientifiques et ses résultats. Prônant le débat ouvert, elle a en particulier pour but de demystifier les idées préconcues et les croyances relatives à des sujets scientifiquement maîtrisés.

    Une partie importante de ce processus éducatif consiste à clarifier quelles questions peuvent ou ne peuvent pas, être résolues par des moyens scientifiques. L'organisation tente d'interroger les arguments scientifiques en faveur - ou défaveur - de phénomènes controversés tels que l'astrologie, la guérison, l'homéopathie, la radiesthésie, la télépathie, les Ovnis et ainsi de suite. L'organisation est ouverte à toute personne qui soutient son but. Tout leur travail est réalisé sur la base du volontariat.

    Concrètement, la Sweden’s Skeptics Society définit les choses ainsi : "La science est la recherche systématique de toutes connaissances indépendantes de tout individu, mais que n'importe qui peut redécouvrir ou vérifier. La pseudoscience consiste en des affirmations n'ayant pas de fondement scientifique, mais présentées de telle façon qu'elles donnent l'impression contraire." L'objectif, semble-t'il, est d'arriver à la réalité des faits par la méthode scientifique. Très bien tout ça.

    Aucun commentaire discréditeur à l'encontre des réacteurs de Rossi Focardi à signaler au 10 avril 2011. Cela pourrais signifier quelque crédibilité. Espérons-le.

    Ce qui s'est passé est que M. Rossi et le Professeur Focardi, accompagnés du Dr David Bianchini et du Dr Giuseppe Levi, de l'Université de Bologne ont invité et donc reçu deux observateurs. L'un d'eux était Hannon Essen, professeur agrégé de physique théorique à l'Institut Royal suédois de Technologie, et Président de la Swedish Skeptics Society et l'autre invité était le professeur Sven Kullander de l'université d'Uppsala, qui est également Président du Comité Energie de l'Académie Royale des Sciences suèdoise. Déjà là, on va commencer à croire que les Suédois prennent le réacteur à Fusion Froide de Rossi/Focardi au sérieux.

    Kullander et Essen ont été autorisés à examiner la configuration, à vérifier l'absence de sources d'énergie cachée, à alimenter eux-même le réacteur en hydrogène, à calibrer le débit d'eau, à surveiller la température du flux d'eau dans et hors système, et à observer toute l'expérience.

    Le réacteur contenait 50 grammes de poudre de nickel et 0,11 grammes d'hydrogène. Dans leur rapport ils déclarent : "Nous avons eu libre accès au système d'alimentation du chauffage électrique, au tuyau d'eau en entrée, à la vanne de sortie de la vapeur et au tuyau d'eau, et à la conduite d'alimentation en hydrogène. Le poids total du dispositif a été estimé à environ 4 kg".

    Résultats de l'expérimentation : une production moyenne constante de 4,69 kW (4690 watts, soit environ 47 à 100 watts de lumière bubs) d'énergie électrique, et ce pendant près de six heures. L'entrée moyenne était de 330 watts, dont 30 watts utilisés par les commandes électroniques de l'installation. Ce qui équivaut à une production d'énergie d'environ quinze fois celle utilisée en entrée pour faire fonctionner le réacteur.

    Rapporté à l'échelle, à 1/20ème de taille, la puissance en sortie représente 1/3 de la démonstration de janvier, avec une consommation d'énergie d'environ 75%. Il semble que le développement se poursuive, soulevant la question de savoir si augmenter la taille du réacteur en augmente le rendement relatif. A moins que M. Rossi sache déjà que la taille optimale est celle présentée en janvier.

    Le réacteur à Fusion Froide de Rossi - Central Fuel Container (entre 35 et 40cms). Cliquez sur l'image pour plus d'info.

    Kullander et Essen ont également exclu que l'énergie puisse provenir d'une source chimique. Ils ont déclaré : "tout procédé chimique pour produire 25kWh à partir de tout carburant dans un conteneur de 50 cm3 peut être écartée. La seule explication alternative est qu'il y a une sorte de processus nucléaire qui donne lieu à la production de l'énergie mesurée". Cette déclaration est importante et remarquable en ce qu'elle émane d'un rapport écrit non seulement par des scientifiques professionnels, mais aussi par le Président de la Sweden’s Skeptics Society.

    Pour couronner le tout, Rossi a fourni à Kullander et à Essen deux échantillons de poudre de nickel prélevés l'un du réacteur avant démonstration et l'autre prélevé sur un réacteur ayant fonctionné en continu pendant deux mois et demi. Des analyses isotopiques par Spectrométrie de fluorescence X et par Spectrométrie de masse à plasma couplée par inductivité ont été effectuées sur les échantillons. Les résultats ont montré que le premier échantillon était composé de nickel presque totalement pure, et que le second échantillon "après usage" était composé de poudre de nickel contenant 10% de cuivre et 11% de fer. Les deux isotopes de cuivre détectés étaient Cu63 et Cu65. Kullander a déclaré que selon lui, cela constitue une preuve que des réactions nucléaires se déroulent dans le réacteur.

    Les choses avancent. La nouveauté, c'est le fer trouvé dans l'échantillon. Il manque toujours le catalyseur. Ce qui n'est pas terminé et qui est peut-être du plus grand intérêt pour les inventeurs et développeurs expérimentés, ce sont les progrès de la demande de brevet. Espérons que ce genre de démonstration encourage la coopération des examinateurs de brevets - qui est la prochaine grande étape.

    Le réacteur à Fusion Froide de Rossi ne fait pas les grands titres. Ce qui d'un point de vue pratique pourrait être une bonne chose. A l'aire d'Internet, trop d'attention n'est pas forcément une aide, et pourrait se fénérer une sur-publicité et des problèmes de public-relations. Le temps de M. Rossi et du professeur Focardi est vraiment mieux dépensé au développement et aux démonstrations à l'attention des professionnels qualifiés que face à la presse. Mais nous serons heureux de vous apporter les nouvelles que nous surveillons.

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