• Ce que dit la science : Exobiologie

    Exobiologie

     

    Le 2 décembre 2010, la NASA révélait la  découverte d'une nouvelle forme de vie, au fond du Lac Mono en Californie. Une bactérie capable de se développer à l’aide d’  arsenic, un élément chimique très similaire au phosphore mais extrèmement toxique. Voir la publication internet de la NASA. ainsi que l'article publié dans la revue Science (6034 du 3 juin 2011) par les 12 scientifiques impliqués dans cette recherche.

    Cette découverte, qui a fait le tour du monde, bouleverse littéralement les recherches sur la vie dans l’univers.

    La bactérie observée par les chercheurs aurait non seulement les moyens de survivre à l’arsenic, mais elle l’aurait également intégré partiellement dans ses cellules et dans son ADN.

    Cette découverte majeure pour la communauté scientifique redéfinirait ce que la science considère comme conditions élémentaires indispensables au développement de toute forme de vie, car jusqu’à présent les six éléments considérés ne pouvaient être que : l’oxygène, l’hydrogène, le carbone, l’azote, le soufre et le phosphore.

    La bactérie nommée souche GFAJ-1 était déjà connue par les scientifiques, la grande nouveauté c’est qu’aucun chercheur n’avait réalisé jusqu’à présent qu’elle avait les moyens de se développer en se basant sur l’arsenic comme bloc élémentaire de construction pour son organisme.

    Le fait que cette bactérie ait la capacité de se développer en ayant intégré l’arsenic laisse entendre que des formes de vies sont possibles sur des planètes considérées jusqu'à présent comme ne pouvant pas accueillir la vie. Si elle est avérée, ce serait une découverte majeure pour l’astrobiologie, qui aurait des répercutions sur la recherche de preuves de vie non-terrestre.

    Bien qu'il reste encore à la science de découvrir si la vie existe ailleurs que sur notre terre, ce défi raisonne encore comme un pari flirtant avec les limites de nos connaissances, et notamment :

    - la découverte de systèmes planétaires extra-solaires,

    - la découverte dans l'espace de matière abritant une chimie organique essentielle à la vie,

    - la découverte d'eau en abondance et porteuse potentielle de vie se propageant à travers l'univers par le biais des comètes et des météorites,

    - la découverte de civilisations non-terrestres.

    Si quelques rares scientifiques soutiennent encore contre vents et marées que la vie est absolument unique et exceptionnelle, peut-être même limitée à notre seule planète, la plupart d'entre eux soutient maintenant l'idée que la vie est commune dans l'univers. De là à penser qu'il existe quelque part ailleurs que sur Terre une intelligence non-terrestre, peut-être très en avance sur la nôtre, il n'y a qu'un pas que certains scientifiques, beaucoup moins nombreux ceux-là, n'hésitent pas à franchir. Anticipant cette éventualité, l'exobiologie, en tant que science naissante, commence à s'approprier les modèles établissant comment des organismes extrêmophiles ont pu survivre, prendre pied et se répandre sur d'autres planètes dans l'univers, en ayant survécu à des conditions particulièrement extrêmes telles qu'en a connu notre propre planète, la Terre, au cours de ses quatres premiers milliards d'années d'existence.

    Bien qu'aucune preuve définitive de vie non-terrestre n'aie encore été établie, il y a plusieurs bonnes raisons de penser qu'il peut y avoir de la vie au-delà de la Terre. Ces possibilités comprennent la probabilité statistique de l'existence d'autres planètes similaires à la Terre. Il a été suggéré que, dans notre seule galaxie, il pouvait y avoir jusqu'à 80 milliard de planètes habitables. Bien plus près de nous et après la confirmation récente de présence d'eau sur la Lune, ces possibilités incluent désormais la présence probable d'eau sur Mars, abritant une possible vie passée voire présente. La vie y avait déjà été recherchée à la fois au travers de l'analyse des résultats d'observation de la sonde Mars Surveyor, obtenus à la fin des années 60, mais sera de nouveau d'actualité par les tests de détection de vie que permettront les outils d'observation placés à bord des quatre nouvelles sondes qui atterriront à la surface de Mars dans le courant de l'année prochaine. Le fait que le débat concernant la présence possible de micro-bactéries sur la météorite ALPH8001 (proche de Mars) continue est révélateur du niveau des probabilités.

    L'Astronome Norman Murray, de l'Université de Toronto, a déclaré lors d'un colloque de l'AAAS (American Association for the Advancement of Science) en 2001 : "La présence de matières de type "terrestre" en orbite de la plupart des étoiles dans le voisinage de notre soleil a été démontrée. Ce qui implique, si ces résultats se confirment, qu'il existe des corps "de type Terrestre" en orbite autour de la plupart des étoiles de notre galaxie."

    Ces observations n'ont pas cessé de se multiplier et de se renforcer au cours de la décennie suivante.

    Science et Intelligence non-terrestre